EVO #42 – Poser les bases.

| Deonna Purrazzo se balade dans les coulisses d’Evo, même si ce soir elle n’a pas de match au programme, à sa demande. Elle croise dans les couloirs Seth Rollins, bien qu’interloquée par sa présence elle ne relève pas et continue son chemin. Elle se dirige vers l’un des salons à la disposition des lutteuses, où l’attend une des journalistes sportives d’un célèbre journal français, l’Equipe. Brandi Rhodes lui a prévu cet interview afin de mettre un peu plus de lumière sur EVO à l’approche d’Universal. Deonna prend son temps, n’étant pas pressée. Elle croise quelques personnes du staff qu’elle salue, elle s’arrête quelques secondes pour parler avec un des cameramen.



Elle le remercie et continue sa route, et elle arrive donc dans le salon où l’attend la jeune femme. Comme l’avait demandé Deonna, il y a de quoi grignoter et surtout de quoi boire, un des meilleurs champagnes français. |

DEONNA PURRAZZO | J’espère que vous m’avez attendu pour toucher à tout ce qu’il se trouve dans cette pièce ! Déjà vous ne vous levez même pas pour me saluer ! Mais qui m’a-t-on envoyé bon sang ! Louis, je ne veux pas perdre mon temps avec elle, raccompagne-là à l’entrée sur le champ.



| Le dénommé Louis s’approche de Deonna et lui dit quelque chose tout bas. Elle se radoucit légèrement mais garde toujours cet air contrarié. Il va ensuite voir la journaliste et lui parle quelques minutes, pour la rassurer et la briefer. La demoiselle le remercie, et Louis s’écarte donc et reprend sa place initiale à l’entrée de la pièce. Deonna se sert une coupe de champagne sans en proposer à la journaliste, qui n’ose le dire et se renfonce dans son siège. Elle boit une gorgée et prend la parole.|



DEONNA PURRAZZO | Bon, ça y est, nous pouvons reprendre ? Je n’ai pas une seconde à perdre, alors commençons. Dépêche-toi, pose donc tes questions !

| La journaliste se redresse dans son fauteuil, prend son carnet, son stylo et son enregistreur. |

JOURNALISTE | Bonjour Madame Purrazzo. Merci de m’accorder votre temps et merci à Brandi Rhodes de m’avoir permis cette interview. Je me présente, Lucie du journal L’Equipe, le journal papier sportif le plus connu et lu en France. Vous et la French Wrestling Zone êtes implantés en France depuis bientôt trois ans, et vous venez d’arriver dans la fédération. Qu’est-ce qui vous a motivé à venir en France ? Aussi je sais que l’un de vos évènements phares, Universal, a lieu la semaine prochaine à Abu Dhabi. Vous allez y prendre part en affrontant Toni Storm, l’une des championnes par équipe de votre division. Comment appréhendez-vous votre match, votre premier dans un pay-per-view à la FWZ ?



DEONNA PURRAZZO | C’est bon, tu as fini avec ton blabla? J’ai failli m’endormir, heureusement que j’avais ma coupe de champagne pour me tenir éveillée ! Je vais faire court et concis. Je suis ici car je suis la plus légitime à être face à toi ce soir. Je viens d’arriver, je suis donc impartiale quant à mon avis et je suis toujours franche dans mes mots. Je suis venue à la FWZ car Brandi me l’a demandé tout simplement. Elle est à la recherche des meilleures pour son bébé, son show, c’est donc tout naturellement qu’elle est venue à moi. Après un passage à vide dans une autre fédération, j’ai réussi à m’imposer et a gagné des titres, à devenir la championne incontestée dans celle qui m’a donné ma chance, et je l’ai saisi. Peu importe qui se demande quel sera l’avenir de cette division car il est évident, | Deonna se désigne du haut vers le bas de ses mains tendues. | Qu’il est déjà présent. Toni Storm n’est que la première qui sera sur ma route, et qui fera les frais de mes ambitions. Mon objectif est clair, à Universal, la championne par équipe n’aura que ses yeux pour pleurer, elle pourra aller se morfondre dans les bras de Sasha Banks, qui verra enfin que Toni n’est qu’un boulet pour elle. Je vais lui faire ouvrir les yeux, et lui montrer qu’elle n’a plus sa place ici. D’ailleurs, je ne l’ai pas croisé ce soir, et elle n’est pas prévue au programme. Grand bien me fasse, je n’attends rien d’elle, juste qu’elle se pointe dimanche prochain pour me mettre en valeur. C’est bon, ça te suffit ce que j’ai pu te dire ? Ou tu veux que je brode encore un peu pour grossir ton article et te permettre d’aller lécher les bottines de ton patron avec ton long papier sur ma personne ? N’oublies surtout pas de mettre une photo qui me met en valeur, car si ce n’est pas le cas, tu auras à faire à moi personnellement… C’est bien compris ? Allez, prend donc ta photo et déguerpis ! Je t'accompagne même à la porte si tu le veux bien !



| La jeune fillesort son appareil, prend sa photo, et elle suit Deonna qui s'impatiente à la porte, quand une personne inattendue débarque à l'embrasure. |

EPSILON